Elektronika « Cardiomonitor », la doctor watch soviétique du début des années 1980.

Encore une curiosité soviétique avec cette montre médicale du début des années 80 (1982 a priori) : l'Elektronika cardiomonitor - Электроника кардиомонитор, encore appelée Электронный доктор - Elektronika Doctor.



Je n'avais encore jamais vu ce modèle et par chance je suis tombé sur les photos d'un collectionneur possédant le kit complet de cette montre.

Le kit comprend la montre elle-même avec le quartz 02.82, une ceinture de corps avec deux capteurs, un amplificateur de signal des capteurs, un mode d'emploi, une boîte de rangement,  le tout daté de1984. Ce kit appartenait au ministre de l'Industrie électronique de l'URSS, Vladislav Grigorievich Kolesnikov.  La montre porte le numéro 30359.

Source : http://forum.watch.ru/showthread.php?t=260570&page=92&ysclid=m439zrcnjf799660329

Ce kit permettait de mesurer la fréquence cardiaque via les capteurs et l'amplificateur de signal. La montre servait uniquement à retranscrire les données sur son écran.  En cas d'arythmies sévères,  une alarme se déclenchait.

Photos du kit :





La notice d'utilisation  :



Elle apparaît la première fois dans un catalogue de 1983 :

Traduction  :
Elektronika Doctor
Un dispositif individuel pour déterminer les fonctions du temps et certaines fonctions physiologiques de l'état du corps humain.
En mode horloge, l'appareil affiche les heures, les minutes, les secondes ; en mode calendrier, mois, date, jour de la semaine ; en mode moniteur microcardiaque - mesurer, mettre en évidence et renseigner le nombre d'arythmies non dangereuses et dangereuses, en activant automatiquement l'alarme sonore en cas de troubles du rythme cardiaque ; en mode moniteur de fréquence cardiaque, modifiez la fréquence cardiaque, contrôlez la fréquence cardiaque dans la plage définie.



Cette montre a été produite en petite série mais visiblement elle a été déclinée dans différents designs :



Vue du plug de connexion du câble :


Vues du bloc circuit et du cadran LED :




Je n'ai malheureusement pas trouvé de photos du fond de boîtier.

Avec les soviets on est jamais à court de surprises !

Sans enregistrement des données, c'est pas idiot d'avoir l'affichage au poignet malgré le câble probablement gênant. Le tout nécessitait une bonne éducation thérapeutique. Je doute que le nombre de patients équipés ait permis d'en tirer de sérieuses conclusions épidémiologiques.

super post

Bonjour,
je ne peux pas vous fournir de contenu utile (pour le moment), mais je peux certainement vous féliciter pour le recherches effectuées.

Trash a écrit:Bonjour,
je ne peux pas vous fournir de contenu utile (pour le moment), mais je peux certainement vous féliciter pour le recherches effectuées.

Vu la popularité des montres soviétiques en Italie à l'époque, on ne doute pas d'avoir des nouvelles intéressantes de ta part.

Je dois dire que bien que je suive les montres soviétiques depuis un certain temps, étrangement, je n'ai pas vu beaucoup d'intéret pour Elektronika parmi les expert italiens.

en général, les amateurs de montres s'intéressent aux montres mécaniques et suisses. En dehors des Casio G-Shock en tant que "Field Watch", le quartz est dédaigné.
Sur fmr s'intéresser aux montres russes c'est faire preuve d'ouverture , pas étonnant que ça aille jusqu'au quartz.

Hypothèse = En Italie le succès historique des soviétiques leur confère une aura proche des suisses, au moins pour les anciennes. Du coup s'y intéresser ne va pas jusqu'aux montes à quartz.

Et pour finir… de mon point de vue le quartz est techniquement et historiquement intéressant mais les montres à affichage digital sont souvent assez moches…!

Trash a écrit:Je dois dire que bien que je suive les montres soviétiques depuis un certain temps, étrangement, je n'ai pas vu beaucoup d'intéret pour Elektronika parmi les expert italiens.

En tout cas, je connais des italiens qui s'intéressent aux Slava quartz des années 80 (Belknap, CCCP, Pepsi...)

Je faisais en fait référence aux modèles Elektronika.
Je ne sais meme pas s'ils ont été commercialisés en Italie.

Trash a écrit:Je faisais en fait référence aux modèles Elektronika.
Je ne sais meme pas s'ils ont été commercialisés en Italie.

Outre l'esthétique discutable de ces montres à affichage digital, pour l'exportation il fallait traduire en caractères latin la légende des boutons.
C'est d'ailleurs assez intéressant de voir que toutes les montres asiatiques sortent avec des inscriptions en anglais alors que les russes sortent des séries spécifiquement destinées à l'export.
On a pas trop ce problème avec les montes à aiguilles, l'exotisme des caractères peut même être un attrait pour certains clients.