[Revue]Douglas Skindiver Worldtimer Professional X-15 Edition

Bonjour à tous !

Il y a quelques semaines déjà je vous avais annoncé que je ferai une revue rapide de la dernière a avoir rejoint ma modeste collection. Comme la Marlin présentée il y a quelques mois, une réédition qui a la particularité elle aussi de trouver ses origines aux Etats Unis et … sur notre bon vieil hexagone ! Difficile à classer, mais le projet étant français, cocorico !
En bref, une ébauche sur kickstarter-indiegogo séduisante, présentée à l’origine sur le forum par le camarade Chronotopos qui promettait de faire revivre une des montres portées par Neil Armstrong himself au cours de ses premiers vols sur X-15. Un morceau d’histoire que l’on peut associer aux prémices de la conquête spatiale, parce que c’est vendeur, mais aussi parce que c’est vérifié ici.

Quoi qu’on en pense, comme promis et avec le recul de quelques journées au poignet, voici donc ma présentation très subjective de la
DOUGLAS Skindiver Worldtimer Professional X-15 Edition

Pour la petite histoire, le site web de Wolbrook, illustrant la renaissance de la marque, nous résume rapidement la génèse de Wolbrook et Douglas respectivement mère et « fille », la seconde incarnant la gamme toolwatch à l’époque. Pour l’anecdote et parce que aujourd’hui encore l’argument est mis en avant, les montres Douglas étaient vendues dans une boite remplie d’eau dans les années 1960. Malheureusement, elle font parties des nombreuses victimes de la crise du quartz dans les années 1970.

La recette miracle de ce come-back près de 60 ans plus tard : un mélange non exhaustif axé autour de l’avènement des ébauches collaboratives sur les plateformes actuelles, un retour permanent au vintage surtout quand on peut l’associer à un évènement historique, et bien entendu l’investissement professionnel dans le projet de certains passionnés, en tête de file Maximilien.




La sur-boite et la boite sont en carton estampillés du logo de la marque, pas de fioritures, ni de commentaire particulier, ce n’est pas là que sont placées mes attentes même si un peu de fantaisie aurait été peut être bienvenu (au hasard, de l’eau ? )


Fort heureusement, à l’intérieur, on retrouve la belle, montée sur un Bund noir estampillé, en accord avec le côté toolwatch, dans une petite pochette en toile du plus bel effet. Elle est accompagnée de son certificat de garantie, de deux pompes rapides supplémentaires et d’une réédition cartonnée d’un encart publicitaire de 1974 qui montre s’il y en avait besoin qu’à l’époque, ils surfaient clairement sur l’étanchéité garantie de leur gamme ! C’est kitch et très « show à l’américaine », mais l’attention d’assumer les origines de la marque est un bon point pour moi !


Au premier déballage, je suis agréablement surpris par l’impression qualitative qui se dégage : le contenu efface très rapidement la petite déception du contenant. La pochette en toile et en cuir couleur sable et marron est sobre mais classe et à l’air solide, le bracelet (j’y reviendrai plus tard) respire la qualité et la montre dans son ensemble à l’air parfaitement harmonieuse.



Le boitier

On est sur un boitier acier contenu de 40mm (48 de cornes à cornes) pour une épaisseur annoncée de 13mm. Le modèle original présentait des dimensions forcément plus légères à l’époque, les standards n’étant pas les mêmes ( 36 x 44 mm), le mouvement non plus (auto aujourd’hui contre mécanique à l’époque). Il reste pourtant clairement fidèle à son illustre ainé, les dimensions sont contenues pour rester au plus proche de la réédition parfaite.


Sur cette gamme, le choix d’un verre Hesalite pouvait porter à débat, mais si on reprend le contexte, celui-ci s’imposait de lui même puisque nous sommes sur une réédition et qu’à l’époque, le cahier des charges imposait un verre qui résiste au choc sans se briser en morceau. La lisibilité est parfaite et le cyclope très agréable.


La lunette, unidirectionnelle a 120 clics, est très souple à manipuler et permet de sélectionner le fuseau horaire de son choix, sans superflu ; quand à la couronne, même non vissée, elle inspire la sécurité. Siglée, elle est très agréable à manipuler.
Au moment du choix du bracelet, il y avait plusieurs combinaisons possibles, mais aucune ne me satisfaisaient vraiment. La version Nylon-cuir s’est imposée par défaut, tout en sachant que je ne la conserverais pas. D’aspect qualitatif certain, il est tout simplement difficilement compatible avec mon poignet bien trop fin !


Le cadran et les aiguilles

On ne va pas se mentir : l’intérêt n°1 de la revue se cache ici. Dès le déballage, l’effet « OUAW » s’est imposé tout seul. Je n’ai pas eu la chance de posséder l’originale mais tous les incontournables de la toolwatch skindiver sont là : les index sont magnifiquement proportionnés et le contraste avec le cadran est superbe. L’identité propre à la marque originale est préservée, aucune surcharge sur le cadran, et l’inscription « FRANCE » fait son petit effet à chaque fois =). La lisibilité est excellente dans toutes les conditions de luminosité, et le superluminova fait ici des merveilles. Enfin, si l’aiguilles des heures peut paraître légèrement disproportionnée en largeur, elle nous rappelle 12 fois chaque jour que tout est clairement calculé =).



Le fond de boitier

Bien sur, le bracelet initialement choisi ne le mettait pas vraiment en avant, bien que quand la montre est portée, de toute façon, cela n’a plus vraiment d’importance. Mais pour cette édition limitée, il ont soigné les finitions avec un fond gravé de toute beauté et clairement en accord avec la « légende » qui justifie cette réédition. On trouve donc au centre un X-15 sur lequel Neil Armstrong entre autre a effectivement volé à 7 reprises. Autour de cette gravure, on retrouve certaines données clefs de ces vols : son altitude maximale, sa vitesse maximale, le nom de l’oiseau et la maxime célèbre « The proof is in the flying ». D’autres gravures plus fines se trouvent sur la circonférence du fond de boite, plus habituelles, comme le numéro de l’édition limitée et les caractéristiques de la montre. Pour le coup, une réussite dans le soucis du détail !
Pour info, les autres éditions limitées proposées sur kickstarter et indiegogo avaient toutes leur fond propre : le module lunaire Eagle posé sur notre satellite, avec la maxime « The Eagle has landed » sur la WT automatic siglée Wolbrook pour les 50 ans du premier alunissage, et le module lunaire Eagle dans l’espace, avec la maxime « The Eagle has wings » sur la WT mecaquartz


Le mouvement

Comme pour la Marlin présentée précédemment, il n’y a rien d’extravagant ici. Si un mouvement purement mécanique paraissait peut être logique aux yeux des puristes, le choix s’est tourné vers une personnalisation interne du Miyota 8215. Automatique donc, stop-seconde, et modification maison du disque de date pour coller encore à l’originale. Comme d’habitude,  fiabilité du mouvement qui n’est plus à démontrer, réglé en interne, réserve de marche autour de 40heures… et toujours cette sensation de petit tracteur au poignet, on s’y fait bien sur mais c’est dommage.


Conclusion

Depuis longtemps séduit par le vintage des plongeuses des années 60 et 70 (le camarade simke y est un peu pour quelque chose;) ), j’ai trouvé le projet de cette réédition très intéressant dès le départ, pimenté par le fait que cette montre « de tous les jours » avait elle aussi sa petite place dans l’histoire de la conquête de l’espace. Le fait que Maximilien et toute l’équipe derrière le projet de réédition ait pris le double parti de rester le plus fidèle possible à l’originale tout en proposant d’autres montres qui s’en inspirent a rendu le projet viable sur le long terme. Cette réédition est parfaitement réussie dans ses dimensions et son design. Le choix du mouvement Miyota pourra toujours se discuter mais dans le prix contenu de départ, cela reste une décision largement compréhensible. Même si une vraie boite aurait probablement eu sa place à part entière, le bundle proposé est largement à la hauteur !

Merci pour cette revue complète et avec de superbes photographies !!!

Merci dom Pour le coup, j'espère que leur renaissance donnera d'autres belles surprises

Elle est très belle, son prix sûrement moins non ?

Belle achat Klui, elle n’a rien à envier à d’autres.
Félicitations et merci pour la revue.

Félicitations Klui ! Belle acquisition, c'est un plaisir de la voir en "vrai" d'autant plus avec des photos de cette qualité !

Mention spéciale au dateur roulette rouge et noir du meilleur effet. Et pour le plexi ... c'est la base ! Pour une telle montre se prétendant tool-watche et baroudeuse c'est véritablement le meilleur compromis : ultra-solide et en cas de rayures excessives un coup de polish !

Je viens de voir que contrairement à l'époque de sa sortie, il est à présent possible de l'équiper aussi en option d'un Miyota 8315 (RdM passant à 60h et stop-seconde).

Très chouette réédition avec un look so sixties !

- Désolé, post doublon -

Félicitations Klui

Cette montre à l'air particulièrement belle et intéressante, même sans le contexte historique de son ancêtre.
Pour autant, la réédition est réussie et le matériau du verre choisi est simplement parfait.

Merci pour la revue et la découverte

Merci messieurs ;

@Alistair, effectivement le prix etait attractif en early bird, un peu plus salé maintenant mais je ne trouve pas qu'il soit abusif non plus

@Erygyios, merci pour la précision : les nouvelles sont vendues avec le 8315 qui possède le stop seconde quand les editions limitées KS-indiegogo étaient proposées sans cette fonctionnalité

Petite info, il semblerait que Wolbrook prépare un chrono ...

Superbe revue, bien détaillées avec de jolies photos camarade

Félicitations Klui, superbe réédition, j'ai moi même failli craquer dessus mais, comme toujours, le nombre de montres dans ma boîte m'a fait revenir à la raison !

Salut Klui !
1 an après ta revue, cette Douglas est toujours aussi séduisante
J'ai 2 petites questions :

Quel opinion en as-tu maintenant (et par rapport as tes acquisitions suivantes) ?

Je ne comprends pas bien comment on utilise la lunette : il existe 24 fuseaux horaires mais la montre fonctionne sur 12 heures... Comment utilise-t-on la lunette ?

Salut Doc et désolé pour le temps de réponse ...

Pour le retour sur la montre, je t'avoue que je la porte peu, mais qu'elle est toujours aussi agréable au poignet, l'équilibre est sympa et le look continue de faire mouche

Pour la lunette, avec les 12 villes on dira qu'elle est plus esthétique qu'autre chose ... vu qu'on ne change pas d'heure partout par exemple

Merci pour ta réponse

C'est vrai qu'elle est toujours séduisante

Un bel ensemble, mention spéciale pour le verre bombé, le lume et le choix de bracelets. J'aime moins la lunette world time non fonctionnelle avec un mouvement 12h et la taille. J'apprécierais qu'au moins un modèle soit proposé à la taille originale. S'agissant d'un projet à souscription il faudrait cependant que les amateurs suivent, ce qui n'est pas nécessairement le cas.

Le temps du financement participatif est révolu chez wolbrook qui est maintenant à nouveau pérenne quant à une réédition qui correspondrait à un clone d'époque, j'avoue que je serais tenté aussi