[Revue] Raketa 0245 - Baïkonour

Bonjour à tou(te)s,
Une présentation d’une des dernières arrivées après réduction et recentrage massif de la collection. Place à la Raketa Baïkonour !


Le boitier

Dimensions mesurées :

x Diamètre sans (avec) couronne : 41(45) mm
x Distance corne à corne : 47 mm
x Epaisseur : 12 mm
x Entre corne : 22 mm

La boite employée sur cette Baïkonour est identique à celle utilisée sur la gamme Sukhoi. Sa ressemblance est proche avec le boitier de l’Amphibia mais il est pourtant différent sur plusieurs points. L’un des plus flagrant étant une épaisseur moindre.



Comme toujours avec Raketa, on est frappé par la qualité de l’acier. Le boitier est superbement dessiné, l’alternance des polis et brossés sur la carrure et les facettes des chanfreins de cornes permet d’obtenir un ensemble où chaque courbe peut être appréciée en permanence en prenant la lumière juste ce qu’il faut pour en marquer les formes mais sans excès.



L’alliance du tri-matière (boite inox, lunette titane et insert en aluminium peint) est incroyable et donne un look démentiel à l’ensemble. Les ajustements sont irréprochables et l’action de la lunette à friction a quelque chose de magique. La douceur et la précision sont les maîtres mots à sa manipulation. Aucune aspérité ou frottement ne se fait ressentir et pourtant … une fois en place, sous la chemise, le pull, le manteau … rien ne bouge. Redoutable, le résultat à ce niveau impose un respect dingue.


L’ensemble cadran – aiguilles

Boite tri-matière et cadran tri-coloris.

Pas simple à prendre en photo n’étant pas doué dans le domaine. Le réglage de mon appareil peine à rendre le contraste des imprimés rouge sur ce fond au bleu … spatial.

Chaque impression est parfaitement soignée et l’équilibre de ce cadran 24 sans date avec ses index appliqués bleuis (comme les aiguilles glaives) est parfait à mon sens.



L’impression est excellente et il y a toujours ce petit twist délicieux dont Raketa a le secret et très marqué sur les Sukhoi, Baïkonour et Amphibia : le côté robuste et montre outil est évident d’emblée, mais quand de minimes reflets ou détails à la finition folle sautent aux yeux : on remarque que cela va bien au-delà. On évolue clairement dans une sphère supérieure. Le soin apporté à chaque détail laisse véritablement transparaitre toute la passion qui émane de cette manufacture.




Le calibre

On est ici en présence du calibre 2624A Avtomat. 24h, pas de date, remontage à la couronne en débrayant le système automatique pour prévenir de son usure. La encore l’action de la couronne au remontage est d’une douceur assez incroyable, sans compter l’usinage d’un pas de vis conséquent ne laissant aucune crainte quant au risque de le foirer en le revissant.

Tout respire la qualité. Depuis les années, aucun des calibres Avtomat ne m’a pris en défaut. Et pourtant je ne ménage pas ces Raketa qui vivent littéralement vissées à mon poignet peut importe ce que je suis amené à faire.
Une précision véritablement très honnête (mes Raketa tournent aux alentours des 4/5 sec de dérive par jour), qui se maintient au fil des années.



En parlant de qualité, on appréciera aussi le décors du mouvement utilisant une technologie de décalcomanies (comme pour certains casques haut de gamme de moto par exemple). Si le rendu est compliqué à saisir en photo … il est très loin d’avoir un effet cheap ou casual. La précision et la finesse tant dans le design que dans l’application de ces décal’ est au top.


Conclusion

Alors la question qui tue : « oui mais est-ce qu’elle est vraiment allée dans l’espace ? » …  Peut importe j’ai envie de dire, oui, non, je n’en sais rien. Mais tout ce que produit Raketa (qu’on aime ou pas) est imprégné d’un sens profond doublé d’une qualité incroyable dans la réalisation.
Le seul fait qu’une légende comme Sergueï Krikaliev s’associe à la manufacture dans l’idée de produire une montre conçue dans ce but me suffit amplement.



Et puis n’oublions pas cette photo de Conrad au retour d’Apollo 12 portant son Oméga dans une position n’en permettant pas franchement la lecture quand sa Glycine 24h était elle bien en place sur son poignet … comme si là-haut garder le lien avec la terre était le plus important.

« On me demande souvent ce qui m’a frappé quand j’étais là-haut … Tout ce qu’on voit plus : l’humanité et ses réalisations, la vie. » Sergueï Krikaliev

Les + :
+ 100% Manufacture
+ Qualité Raketa encore et toujours. Introuvable dans cette gamme de prix ailleurs. Jusqu’aux bracelets (cuir, acier ou silicone).
+ Aucune mention traduite en anglais sur le fond de boite de ce modèle.
+ L’art de t’asséner 24 heures dans ta face !
+ Spoutnik, Soyouz, Vostok, Saliout, Mir, Voskhod … on continue ?
+ La tool parfaite.
+ S’il ne devait en rester qu’une !

Les - :
- Quel moins ?

Les moins : le prix quand même

L'autre point négatif ... on en voit pas en occasion .

Mais c'est vrai que le prix rebute mais nous sommes loin de la finition des Vostoks.

Pierre le grand a écrit: c'est vrai que le prix rebute mais nous sommes loin de la finition des Vostoks.

Oui, mais il faut aussi comparer ce qui est comparable.
Une Vostok "standard" n'est justement pas du tout dans cette gamme de prix et son cahier des charges multidécennal n'a jamais été établi pour remporter des concours de finition.


En revanche, cette Raketa Baïkonour est vraiment très belle. Mais ça, c'est subjectif..

Merci pour cette revue enthousiasmée !

Les finitions, les détails...En vrai, ça doit être terrible !
Ce "0" me fascine.

Erygyios a écrit:
S’il ne devait en rester qu’une !

C'est peut-être pour ça qu'il n'y en a pas sur le marché de la seconde main

Merci pour cette revue, c'est vraiment une très belle montre.

Le prix peut être effectivement un problème mais après tout, c'est très subjectif :
le prix que l'on est prêt (ou pas) à payer dépend surtout de notre degré de séduction.
Quand on aime...

Si je n'avais pas eu le déménagement j'aurais certainement craqué .

Merci à vous pour les retours camarades ! C'est toujours apprécié et appréciable et ça donne envie de continuer à tenter de produire quelques revues.

Merci pour ta superbe revue, tu sais choisir les termes qu'il faut pour parler de ces montres incroyables.
Cette Baïkonour je tourne autour depuis sa sortie, son identité est vraiment une réussite et d'un point de vue stylistique je trouve le tout d'une cohérence et d'une efficacité stellaire
Bref... Un jour peut être !

J'ai une interrogation concernant le montage du bracelet métal sur la Baïkonour
Sur les photos, je ne vois pas les encoches qui permettent d'accéder aux pompes ?
Comment s'effectue ce montage ?

Fokker III a écrit:J'ai une interrogation concernant le montage du bracelet métal sur la Baïkonour
Sur les photos, je ne vois pas les encoches qui permettent d'accéder aux pompes ?
Comment s'effectue ce montage ?

Les encoches permettant l'accès aux anses-pompes sont située sur les end-link du bracelet acier .

Il s'agit du même bracelet acier que les Sukhoi. Mais il est différent du bracelet acier des Amphibia (les boites possèdent au final beaucoup de différences).

Bref sur le bracelet acier de la Baïkonour, le système est identique au bracelet de la Polar/Tupolev/Leopard/Marine : pas de demi-maillons, pas de réglage micrométrique !

Désolé pour la photo de très mauvaise qualité qui ne rend absolument pas honneur à la montre, mais c'est la seule que j'ai retrouvée dans mes archives permettant de visualiser ce que tu demandes.



A présent, ne te reste plus qu'à craquer !

Arrière Démon, vil tentateur !

Merci pour cette photo, impossible à trouver sur le net.
Les photos de la marque, sur le site, montrent des end-links sans encoches, du coup, mécaniquement, j'voyais pas trop la solution, sauf encoches cachées imposant un démontage des seules vis apparentes sur le maillon pré-endlinks...

Là, c'est mieux !
Ou pire...

Parce que du coup, j'me verrais bien avec une Baïkonour...